1er Décembre – La Paix de Münster selon Gérard Ter Broch (1648)
Plutôt que de vous offrir des chocolats, les doctorants de l’IHEI vous proposent la découverte successive des histoires, parfois oubliées, du droit international pour vous faire patienter jusqu’à Noël !
Commençons notre calendrier de l’Avent par l’origine du droit international classique avec une œuvre du peintre néerlandais, Gérard Ter Broch, reproduite ici par Claude Jacquand en 1837, La Paix de Westphalie qui est exposée au Château de Versailles. Une foule de plénipotentiaires prête serment après la ratification du Traité de Münster entre le Royaume d’Espagne et les Provinces Unies des Pays-Bas le 15 mai 1648.
Première étape à la résolution de la Guerre de Trente Ans et de Quatre-vingt ans, la Paix de Münster fait partie de l’ensemble communément appelé “Traités de Westphalie”. Inutile de revenir sur les préalables historiques au Traité, ni sur la façon dont il organise la scission et l’indépendance des Pays-Bas espagnols. Identifions simplement les principes fondateurs du droit international classique, que l’on retrouve encore aujourd’hui dans la Charte des Nations Unies, tel que dépeint par Gérard Ter Broch :
le placement des représentants sur un unique champ illustre l’horizontalité nouvelle des relations internationales – préfigurant l’égalité souveraine ;
- la lecture du Traité par deux représentants espagnols qui apposent leurs mains sur une bible – témoignant l’importance du principe de bonne foi ;
- la description de documents officiels semblant être le texte authentique du traité signé en Janvier 1648 – importance des actes authentiques ;
- la publicité de l’accord – condition d’entrée en vigueur des traités en droit contemporain.
Assurément, l’émergence de ces principes fut la source de l’effervescence peinte par Bartholomeus van der Hels au sein de la Garde civile d’Amsterdam – on peut rêver non ?

Par les membres de l’équipe du Blog
Ping : 5 Décembre : La bataille de Vienne de 1683 et le Kosovo – La récré de l'IHEI